vendredi 22 avril 2016

Retour au bercail

Nous avons toutes les deux décidé de nous payer la première classe pour ce vol de retour. A Seattle, après un vol tout à fait agréable, Esmeralda constate que son billet (low cost) ne peut être modifié. Quant au mien, il m’en coûterait plus de 3000 francs. C’est un peu hors de portée, tant pis. La prochaine fois, on se promet de réserver tout de suite en première.

Nous avons toutes deux plus de cinq heures d’attente avec notre prochain vol, elle pour Hanovre via Amsterdam, moi pour Genève via Paris. Ça nous laisse le temps de terminer ces vacances en douceur et de se quitter à la porte d’embarquement voisine. C’est même pas triste tellement c’est sûr qu’on va se revoir.

Le A330 de Seattle à Paris
La valise qui est entre les deux mecs en orange est la mienne. Comme ça, je suis sûre qu'elle embarque avec moi.
Dans le A330 qui nous emmène à Paris avec 35 minutes de retard au départ, j’ai une place couloir. Super pratique pour étendre un peu les jambes et se lever souvent pour dérouiller les jambes. A côté de moi, une black Américaine très sympa qui crâne parce qu’elle fait San Francisco-Seattle-Paris-Danemark pour 140$. Une erreur de la compagnie qui faisait cette offre et qui s’est trompée dans les calculs de change. Une fois la réservation faite, ils ont dû assumer. Elle a donc sauté sur l’occasion pour se faire une semaine de vacances au Danemark.


Samedi 23 avril

Quelque part en route, il est soudainement samedi. J’ai gardé l’heure hawaiienne et pour moi, à ce moment-là, il est 14h, nous survolons le Groenland et je suis tout à fait réveillée. Je regarde le dernier Hunger Games que je n’avais pas encore vu, et d’autres bons films qui tuent bien le temps. Nous atterrissons à Paris avec 20 minutes de retard sur l’horaire prévu. Encore quatre heures de transit que je passe à rédiger les derniers articles de blog avant que la vie normale ne me happe à nouveau. Plus tard, je trierai les photos et je publierai sur le blog.

Fin des vacances, elles furent parfaites. Mais comme après chaque expérience marquante de vie, la vie normale ne sera plus tout à fait pareille. Tant mieux, c'est bien comme ça que c'est prévu.


Ça, c'est pour mes copine américaines à qui nous avons fait découvrir les pubs Nespresso, inconnues aux USA.
A ma descente d'avion, Georges Clooney en personne me propose une expérience de première classe.

jeudi 21 avril 2016

Dernier jour avant le vol de retour

Lift en voiture jusqu’au Sheraton pour Esmeralda et moi, avec nos grosses valises. Il est 9h, nous devons tuer le temps jusqu'à 23h. Alors que nous confions nos valises au bagagiste, il nous informe que le trolley arrive dans cinq minutes. Bonne idée, nous nous embarquons pour un tour panoramique en ville. Il nous donne une carte de l'hôtel qui nous évite de payer la course. Sympa.


Le trolley en question est un bus à l'ancienne, banquettes en bois et pas de fenêtre












C'est là que j'ai acheté mes Crcos

Le marché où nous avons sévi

Jolie mosaïque contre la façade d'un supermarché


J’ai lancé un appel sur facebook pour voir s’il reste des participants du stage dans le coin, Léa répond positivement. Nous nous donnons rendez-vous à 13h, elle nous emmène manger un peu plus haut sur les flancs de la montagne, dans un village et un petit restaurant qu’elle vient de découvrir.



Ganesh un peu incongru qui nous salue en arrivant

Moment super agréable, après quoi nous allons encore un moment sur la plage. Puis retour au Sheraton où nous flânons encore un peu au bord de l’océan. J’en profite pour parfaire le bronzage et prendre, moi aussi, une photo de mes doigts de pieds en éventail. Les gens du stage ont été nombreux à publier une telle photo, le meilleur commentaire revient à François qui est allongé sur la plage et qui commente : niveau de stress : -9000.






Nous carressons l’espoir de pouvoir prendre une douche à l’hôtel avant de partir pour l’aéroport, mais hélas, ça ne sera pas possible à moins de payer la nuitée. Ça fait un peu cher la douche, nous renonçons.


Dernier coucher de soleil





 Il est 19h30 quand nous arrivons à l’aéroport, et nous essayons de changer nos billets pour une première classe. Plus de place en première pour le vol Kona Seattle, mais nous faisons une réservation l’une à côté de l’autre. Il est 23h quand nous décollons, dans une heure, ce sera vendredi.

mercredi 20 avril 2016

Journée détente

Rien de spécial prévu au programme ce jour. Après un brunch pendant lequel nous continuons à refaire le monde, Alexandra et Mary Beth se rendent à leur rendez-vous au spa pour un massage.

Bain soleil, boisson fraîche, surf sur internet, petite sieste, bref, la journée type de vacances qui se termine avec encore un coucher de soleil à couper le souffle. Ça en devient presque banal.











mardi 19 avril 2016

Volcan Kilauea en activité

Aujourd’hui, c’est volcan!

Matinée paresseuse avec du soleil. Nous nous mettons en route vers midi pour faire un petit quart du tour de l’île en direction du sud et rejoindre le volcan Kilauea dans le parc national des volcans. Nous grimpons assez vite en altitude et rencontrons la pluie. Le paysage change totalement de la côte, c’est magnifique. Par moments, on dirait la garrigue provençale, puis, avec la brume, c’est une lande écossaise. Plus loin, des arbres magnifiques nous font penser que nous sommes carrément sur une autre planète.







En chemin, nous nous arrêtons à une plantation de café, un peu configurée pour les touristes, mais dont la visite est super intéressante. Ils ont gardé les locaux comme à l’époque et exploitent toujours le café.

Fleur de café
Graines de café



Moulin à café


Habitat à l'ancienne encore usité juste après la dernière guerre où on peut voir l'influence des migrants japonais


Sur ce journal d'époque, un article au sujet du 13e anniversaire de la Reine d'Angleterre


On nous explique que le riz était acheté par sacs de 50 kgs et la toile des sacs servait à tout: vêtement, torchons, tabliers et même cette toile d'isolation du plafond.

Pharmacie d'époque dans laquelle on trouve ...du mercurochrome.

Papaïer



Au centre d’accueil des visiteurs du parc national, nous avons droit à une mini conférence sur la géologie de l’île avec l’historique des éruptions. Il y a là une classe d’école primaire et tous les enfants sont fascinés par le discours joyeux et farceur du ranger de service. À la fin, il raconte que la lave circule sous nos pieds et que d’ailleurs, si vous touchez le sol, vous pouvez sentir qu’il est chaud. Vlan, tous les enfants à quatre pattes par terre pendant que le ranger murmure:

So easy. (Si facile)

Je plaisante avec un garçon à mes côtés.

Naaaan, it’s not true, he’s a liar. (Naaan, c’est pas vrai, c’est un menteur)

J’en profite pour apprendre que les éruptions majeures de ce volcan se produisent tous les deux cents ans et que la dernière est en retard. Elle peut donc arriver n’importe quand. Si elles sont dévastatrices — une video dans le hall nous en fait voir les ravages — elles ne le sont pas au point de tuer la population. Les coulées sont assez lentes, la dernière s’est arrêtée à 6 kilomères de Hilo, une ville importante. La population se préparait à évacuer, ce ne fut pas nécessaire. Chaque éruption laisse sa couche de lave qui refroidit, augmentant le poids de l’île qui va finir par s’engloutir. Mais on a le temps pour cela, ça devrait prendre encore quelques billions d’années. En attendant, il se peut que la partie sud se sépare du reste d’ici quelques centaines d’années.

Nous prenons un bout de la route scénique qui nous fait travers la forêt tropicale  — rain forrest, forêt de pluie, qui porte particulière bien son nom aujourd’hui qu’il pleut. Ça reste magnifique. Nous traversons un tunnel de lave, observons quelques cratères de lave refroidie, c’est magique et un peu oppressant. Le paysage est de grande désolation par endroits.





Tunnel de lave
Cratère de lave


Ce sol sous nos pieds qui semblent encore incandescent 

Nouveau signe d'interdiction...  Nouveau monde
Le volcan culmine à 1350m, la température a chuté de plusieurs degrés et nos petites laines sont les bienvenues.

En fin de journée, nous nous installons au restaurant panoramique avec vue sur le cratère principal en activité. Tu parles d’une activité: on voit un peu de fumée blanche se détacher du brouillard… Décevant. Ce qui ne l’est pas, c’est le repas. Le poisson hawaiien est un délice, je ne m’en lasse pas.












Le soleil se couche, la brume se lève et nous voyons mieux le cratère qui commence à rougir. Les photos ne rendent qu’un pâle reflet de la réalité, c’est un spectable assez magique, même si je m’attendais à vraiment voir de la lave en fusion. Pour cela, il faudrait approcher des bords du cratère, c’est assez loin et je ne suis même pas sûre que ce soit autorisé.

Nouvelle razzia sur la boutique de souvenir, pourquoi pas, et puis nous reprenons la route du retour. Nous arrivons sur la côte, il n’a pas plu une goutte et la température est à nouveau à  27° avec plein d’humidité. Contraste brutal.