vendredi 9 décembre 2016

Retour

Il fait terriblement gris ce matin, un bon jour pour retourner à la maison. Après un petit déjeuner rapide, pour une fois, nous bouclons nos valises. Je suis toujours en mode légèrement stress quand je prends un avion, j’ai besoin d’avoir de la marge dans le timing. Ce matin, Jonathan prend le train avec nous pour aller travailler, ça nous donne l’occasion de faire durer le plaisir.

Au revoir chaleureux, bisous, hug quand il arrive à sa station, tandis que nous continuons jusqu'à Schiphol Airport (prononcer Srip-holl). Nous allons tout de suite à l'enregistrement des bagages, et nous verrons ensuite s'il nous reste du temps pour un café. Les guichets ne sont pas au même endroit, elle part pour les USA, la Suisse est considérée comme un vol domestique.

Je me rends à la borne qui délivre la carte d’embarquement. C’est la seconde fois que je fais cette procédure dans cet aéroport, je me rappelle tout! J’imrpime le document en deux temps trois mouvements et je vais à l’enregistrement automatique de ma valise. L’écran indique 25,4 kgs en rouge et me signale que ma valise ne doit pas dépaser les 23 kgs. Madame Robot refuse donc de prendre soin de mon bagage pour 2,4 petits kilos en trop pris pendant son séjour en Hollande. Zut! Un charmant steward me suggère d’aller transvaser ces kilos de ma valise à mon sac de cabine sur une table un peu plus loin. Et là, je me rappelle qu’un de mes amis facebook avait déjà eu cette aventure et avait fait remarquer que tous les kilos en question allaient voyager dans le même avion! Va comprendre… Face à cette logique moldue, je mesure mon envie d’ouvrir ma valise et ma capacité à évaluer 2,4 kgs d’habits, de chaussures ou de produits cosmétiques et surtout, je visualise l’encombrement supplémentaire de mon bagage à mains. Je décide que je m’en fous, je vais payer pour le surplus de poids.

— 70 euros, articule le steward.

J’ouvre de grands yeux et je plaisante:

— Prix unique! Pas de négociation possible? 70 euros pour deux petits kilos supplémentaires?
— Oui, Madame, c’est la règle, c’est le prix, répond-il d’un ton joyeux mais inébranlable.

Non, décidément, je m’en fous royalement.
Rectification: le maître s’en fout royalement, il trouve même cela amusant! «Parce que je le peux», répète-t-il une millionième fois depuis que nous conversons régulièrement.

L’humain surgit violemment:

— Ça va pas la tête? 70 balles pour ça? Pas question!

Le maître, toujours hilare :

— Alleeeez, on s’en fout, c’est marrant. Ta carte de crédit est pleine, paye! C’est le jeu, ma pauvre Lucette.

Voilà qu’il fait de l’humour de publicité, l’autre… L’humain n’est pas convaincu:

— Ouais mais les gens vont penser quoi?

Le maître est magnanime. C’est un très vieux truc qui colle que cette angoisse de l’opinion des autres. En principe, c’est dépassé, mais l’humain a manifestement besoin d’encore un peu de ce drame-là. Le maître insiste cependant et rappelle à l’humain que nous étions d’accord de nous débarrasser de cela AUSSI. Nous sommes une grande fille, ce que pensent les autres de nous — maître, humain, enfant, âme et tous aspects confondus — n’est pas nos oignons.

L’humain lâche du lest, mais pas totalement. Je lui rappelle ce qu’il y a à faire dans ce cas, si nous décidons de ne pas payer et il craque à l’idée de porter un bagage de cabine plus lourd.

— OK, dit-il, mais alors, on ne dit rien à personne, ça restera entre nous.
— Marché conclu! clament tous les aspects en choeur.

Au comptoir, une magnifique hôtesse blonde, super aimable et gentille, m’accueille. Je soulève péniblement ma valise sur le tapis — c'est vrai qu'elle est lourde — en mentionnant que j’ai fait trop de shopping. J’ai posé ma carte d’embarquement sur le comptoir, l'hôtesse l’attrape et la scanne prestement tandis que je farfouille dans mon sac pour trouver ma carte de crédit. Je n’entends que d’une oreille qu’elle me dit:

— It’s OK.

Je vais pour glisser ma carte de crédit dans la fente quand elle me demande, surprise:

— Vous voulez payer?
— Oui, je m’en fiche de payer le surplus.
— Non, vous ne vous en fichez pas, c’est 70 euros.
— Oui, je m’en fiche...

Je vois alors dans son regard qu’un truc est en train de m’échapper. Je débarque enfin: elle a dit «c’est OK» pour me dire signifier qu’elle ne me fait pas payer. Je me sens blonde platine.

— Oh, je comprends: vous êtes en train de me faire une faveur?
— Oui, c’est OK, répète-t-elle avec toujours le même grand sourire alors que ma valise, enturbannée de son étiquette de référence, file déjà sur le tapis roulant.
— Pardon, je suis toujours un peu anxieuse quand je prends l’avion, je n’avais pas compris…

Je songe enfin à lui offrir mon meilleur sourire pour accompagner un chaleureux merci tandis que le maître se roule par terre de rire devant ma balourdise.

Il faut vraiment que j’apprenne à trouver cela normal!

Je vais retrouver Mary Beth mais elle a dû prendre une longue file d’attente pour un contrôle plus strict de sécurité. Je peux tout de même la rejoindre pour un hug et on se souhaite bon voyage.

Mon vol est parfait et au bout d’un temps que j’ai trouvé très court, j’aperçois le Jura et un paysage familier à ma droite. Soudain à gauche, au milieu du hublot trône majestueusement le Mont-Blanc. Il est si proche que j’ai un doute sur son identité, mais il est tellement reconnaissable que je ne peux que me rendre à l'évidence. C'est rare de le voir si net, il paraît toujours lointain et dans la brume. J’hésite à prendre une photo car mon appareil est au fond du sac et je ne sais pas si j’ai le temps de le sortir. Mais oui, l’image reste stable un long moment, j’ai tout le temps. On dirait que la montagne me souhaite un bon retour à la maison.



C’est dans le bus entre l’aéroport et la maison que je me rends compte que non seulement, je n’ai pas eu besoin de payer le surplus de bagage, mais je n’ai pas payé non plus pour le bagage. J’aurais dû normalement régler 35 euros, car ma valise n’était pas comprise dans le prix de mon billet low cost. J’éclate de rire intérieurement en même temps que le maître.

Mais ce n’est pas tout!

Quand on vient de passer dix jours avec des maîtres, il faut s’attendre à l’abondance en tout. Petit flashback au deuxième jour après mon arrivée en Hollande: j’attrape mon appareil photo, je prends une photo lors d’une balade, et voilà que le petit rideau obturateur de l’objectif se coince à la fermeture. C’est franchement déboîté, c’est moche! Je montre la chose à Jonathan dans l’espoir qu’il pourra faire quelque chose. Il me rassure, c’est facilement réparable, mais il n’a pas les outils adéquats pour faire un travail minutieux. Il ajoute que s’il démonte le devant de l’objectif et qu’il n’arrive pas à le remonter, ça va être impossible à justifier auprès du service après-vente. Je visualise le réveil qu’on démonte, les ressorts qui sautent et les pièces qui se dispersent et je concède que «c'est mieux pas».

Samedi, je passe au magasin le plus proche, qui n’est cependant pas celui où j’ai acheté l’appareil car il est à Londres. Le vendeur constate les dégâts et me dit que je peux envoyer cet appareil au SAV suisse, mais il n’est pas garanti que la garantie fonctionne. Si je l’envoie en Angleterre, le prix de l’envoi plus la réparation risquent de me coûter bonbon. Il faut que je prenne une décision… Je rentre à la maison et décide d’aller voir sur internet si je trouve une bonne solution. J’explique tout ce la à Mado quand elle me demande quel est mon problème et je sors mon appareil de son étui pour lui montrer la pièce cassée.

Qui est parfaitement remise en place et qui fonctionne normalement!

Je lui jure que c’était cassé, car l’appareil est tellement normal qu’on peut légitimement se poser des questions sur mon état psychique. D’ailleurs, Jonathan pourra confirmer.

C’est ça, la vie des maîtres, que voulez-vous !

jeudi 8 décembre 2016

Croisière nocturne culturelle

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Après le brunch et la promenade des chiens, nous prenons le bus pour Amsterdam. Nous avons rendez-vous avec Paul et Karens Galdermans du B&B où nous avions logé en août. C’est un vrai plaisir que de se revoir et une fois de plus, le temps s’arrête quand on est en bonne compagnie.

Plus tard, nous allons au centre rejoindre Jonathan à la sortie du bureau pour une croisière sur les canaux. Il y a un festival de lumière qui rassemble plusieurs artistes aux expressions diverses. On peut voir les oeuvres depuis la rue mais c’est bien plus amusant depuis le bateau. Il a plu il y a peu, les vitres du bateau sont encore mouillées et la respiration du public à l’intérieur provoque de la buée. Ce n’est pas idéal pour les photos, mais ça ne gâche en rien la visite.

Puis nous allons manger à la Bier Fabrik, un restaurant étonnant qui a effectivement des allures d’usine. Nous marchons sur quelque chose de craquant: ce sont des coques de cacahuètes qui jonchent le sol. Sans vergogne, nous jetons aussi les décherts par terre, c’est assez jouissif. Musique, ambiance sonore, excellent repas, encore une bonne soirée qui nous remet les pieds encore plus sur terre.




On rigole en disant que ce mec est sur son iPhone
We say that this guy is checking his iPhone


Bed and Breakfast Amsterdam, le meilleur B&B de l'Europe de l'ouest
Best B&B in western Europe


Le hall d'entrée d'un très vieux cinéma typique.
Entrance of an old typical movie theatre















Culture d'un autre genre
Another kind of culture
Appréciation des touristes


ENGLISH

Thursday Dec. 8th — Cultural cruise at night

After the brunch and the dog walk, we take the bus to Amsterdam. We made an appointment with Paul and Karen Galdermans of the B&B where we stayed in August. It's a pleasure to see each other again and once more, time stops when you're in good company .

We then go downtown to join Jonathan after his day’s work and we go for a cruise on the canals. There is a light festival gathering several artists with different expressions and we can see their work from the streets but it’s much more fun on the boat. It has rained recently, the windows of the boat are still wet and the breathing of the public inside the boat causes fogging. It's not ideal for photos, but it does not ruin the visit.

Then we eat at the Bier Fabrik, an amazing restaurant that actually looks like factory. We walk on something cracking: it’s peanuts shells that litter the floor. Shamelessly, we do the same, it's quite enjoyable. Music, noisy atmosphere, excellent meal, another good evening that grounds us even more.




mercredi 7 décembre 2016

Repos et bien-être

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Encore une journée tranquille. Nous nous rendons compte que les énergies du week-end vibrent encore, nous sentons la présence des participants. C’est comme si nous prenions le temps de nous quitter tout en douceur, sans laisser personne de déstabilisé. Aucun de nous n’a encore eu l’élan de publier quelque chose sur facebook, les mots nous manquent.

Ce matin, Neo le chien admire le lever de soleil à mes côtés.

Après le brunch, nous allons promener les chiens et accompagnons Mary Beth au bus pour Amsterdam, elle va y retrouver Leena pour le lunch. De retour à la maison, Sandra me donne une session énergétique. Son art est celui d’harmoniser les énergies à tous les niveaux. Elle trouve que ça va vite, je vais bien, tous mes auras, chakras, falbalas et marshmallows sont en place. Je vis un joli petit voyage dans la lumière dans des niveaux rarement visités. Je me sens vraiment bien.

Mary Beth annonce son retour de la ville et nous prenons la voiture pour aller la chercher. Nous avons prévu de faire quelques courses pour le souper et d’aller plus tard chercher Jonathan qui revient d’Oxford où il est allé un jour pour son travail. Il téléphone pour dire qu’il arrive plus tôt, nous devons improviser un autre programme. Pas de problèmes, demi-tour, et en route pour l’aéroport. Finalement non, il n’arrive pas si tôt que ça et il va arriver trop tard pour partager notre repas au restaurant.

Chaque moment passé ensemble est à la fois une franche rigolade et le partage de nos expériences et révélations. C’est tous les jours que nos échanges nous enrichissent d’idées encore plus illimitées pour notre projet Masters Hub.





ENGLISH

Wednesday, Dec 7th — More rest and well being

Another quiet day. We realize that the energies of the weekend are still vibrating, we can still feel the presence of the participants. It’s as if we were taking the time to separate gently, without leaving anyone destabilized. None of us has had yet the impulse to publish anything on facebook, words are missing.

This morning, Neo the dog admires the sunrise by my side.

After the brunch, we walk the dogs and accompany Mary Beth to the bus to Amsterdam where she will meet Leena for lunch. Back home, Sandra gives me an energy session. Her art is to harmonize energies at all levels. She finds it goes quick, I'm fine, all my auras, chakras, shenaningans and marshmallows are in place. I just had a nice little journey in the light on seldom visited levels. I feel really good.

Mary Beth announces her return from the city and we take the car to go get her. We had planned to do some shopping for supper and later go get Jonathan at the airport who comes back from Oxford where he spent one day for his work. He calls to say he will arrive sooner, so we have to improvise another program. No problems, turn around, and en route to the airport. Finally, no, he doesn’t arrive that sooner and he will be too late to share our meal at the restaurant. Too bad.

Every moment spent together is both a good permanent laugh and the sharing of our experiences and revelations. Every day, our exchanges give us more insgihts and unlimited ideas for our Masters Hub project.



mardi 6 décembre 2016

Shopping massif

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Aujourd’hui, c’est journée filles. Après l’habituel brunch, en route pour Almere, une île artificielle sur laquelle se trouve un centre commercial géant où nous allons écumer les magasins.

Quelque chose a changé en moi pendant l’événement Masters Hub. Je me suis entendue dire que j’étais là sans vraiment l’être. Voilà qui a touché un point sensible, une vulnérabilité, une défense mise en place en moi après un événement traumatisant en 2008. J’avais bien essayé de déverouiller cette porte à plusieurs reprises, mais elle n’était pas encore totalement ouverte. Il faut croire que le moment était le bon, parce qu’il m’a suffit de laisser passer l’émotion de départ; quelques larmes et une claire mise en conscience plus tard, je me suis sentie libérée.

Ce matin, je me sens légère comme je ne l’ai pas été depuis bien longtemps. Je scanne les rayons d’habits et je ne trouve toujours pas ce que je cherche: un manteau long, classe et chaud. Il n’y a que des doudounes qui ne m’intéressent pas. Je trouve cependant un t-shirt sympa avec des manches qui font mitaines. C’est rigolo. Je passe devant une jaquette en poil synthétique tout doux, colorée, qui m’attire, mais je juge la coupe et j’estime qu’elle ne m’ira pas. Pendant que Sandra et Mary Beth discutent d’une veste cette dernière, j’aperçois un pantalon style hippie qui me rajeunit de quelques décennies. Pour rire, je l’attrape et le montre aux filles:

— Moi, je prends ça.

Je m’attends à ce qu’elles rient, mais elles me disent toutes les deux:

— Ça le ferait totalement.
— Quoi?!
— Vas-y, essaye-le!

Persuadée que la taille ne sera pas bonne, j’enfile cependant le pantalon et… je le ferme! Il est super confortable. « Elles pourraient bien avoir raison! ». Le miroir confirme l’évidence.

Du coup, j’attrape la jaquette de tout à l’heure et je l’essaye aussi. Tiens! Bien sûr que c’est moi, ça! Mes deux amies s’extasient en même temps que moi quand je me vois enfin de retour dans le miroir. Ou plutôt, enfin de retour dans ma peau.

Pleine d’une joie enfantine et sensuelle, je me trouve encore un long pull noir très classe. Aujourd’hui, ce n’était pas une question de shopping mais de métamorphose…

Nous finissons la journée par un épisode de Sherlock qu’il nous est impossible de regarder jusqu’au bout, car la fatigue nous assomme.

Fake Island



Pause cheesecake capuccino




ENGLISH

Tuesday Dec. 6th — massive shopping


Today is girls day. After the usual brunch, en route to Almere, a «fake» island, as said Sandra, with a giant shopping mall where we will skim the shops.

Something has changed in me during the Masters Hub event. Someone told me they have the feeling that I was there without really being there. That touched a sensitive point, a vulnerability. It’s a defense that I set up after a traumatic event in 2008. I had tried to unlock this door several times, but it wasn’t fully open yet. I guess it was the right moment, because I just has to let the emotion flow to get rid of it. Some tears and a clear consciousness later, I was feeling liberated.

This morning, I feel light as a feather. I haven’t been feeling this light for a long time. I scan the clothes and I still don’t find what I'm looking for: a long coat, classy and warm. I find however a nice t-shirt with long sleeves that can be used as mitts. It's funny. I pass by a jacket in soft synthetic hair, colored, which attracts me, but I judge the cut and consider it won’t fit. While Sandra and Mary Beth discuss a jacket for Mary Beth, I see a hippie style pants that brings me back a few decades. For fun, I grab it and show it to the girls:

— I take that.

I expect them to laugh, but they both tell me:

— You coul totally do that.
— What ?!
— Go ahead, try it on!

Convinced that the style won’t fit, I still try in on. It is super comfortable and fitting. «They could totally be right» I think. The mirror confirms the obviousness.

I go get the jacket of a while ago and I try it on as well. Here! Of course it's me! My two friends are in aw, same as me when I finally see myself back in the mirror. Or rather, back in my own skin.

Full of a childish and sensual joy, I find myself still another long black shirt very classy and some knick-knacks.

Today was not a about shopping but metamorphosis...

We end the day with an episode of Sherlock that we can’t watch to the end, because fatigue knocks us down.




lundi 5 décembre 2016

Repos et fondue

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Grasse matinée bien méritée. Il restait un état de vigilance que nous avons pu relâcher hier soir, la nuit fut souveraine. Nous prenons un petit déjeuner tardif qui tourne en copieux brunch. Nous partons promener les chiens jusqu’à la mer. A peine en vue de la plage, nous faisons demi-tour, il est déjà temps de rentrer pour accueillir les enfants de retour de l’école. Ça me fait bizarre de voir les chiens nous suivre docilement, j’avais l’habitude, avec mon Labrador, d’oublier tout horaire dès qu’un point d’eau était en vue. Avec lui, nous aurions dû consacrer minimum une demi-heure à la baignade, même par ce froid!

Nous allons faire des courses alimentaires et je veux voir si je me trouve un manteau. Manque de pot, les magasins ferment plus tôt ce soir, c’est la Saint Nicolas, qui est célébrée en Hollande.

Au menu ce soir: fondue moitié-moitié. J’ai apporté le fromage et je régale mes amis qui apprécient grandement. Je dois rectifier les notions erronnées qu’ils ont au sujet de ce plat: non, on ne la mange pas avec des légumes, et il est indispensable d’avoir le feu vif d’un réchaud ad hoc pour la maintenir à petit feu. Faute de cela, ce soir, c’est une simple bougie, totalement inefficace, qui fait semblant de remplir la fonction. Nous devons remettre la fondue à chauffer sur la cuisinière à deux reprises, malgré cela, elle se sépare: fromage caoutchouc et liquide. Ce qui est une grosse faute pour un vrai Suisse. Tant pis, elle a tout de même bon goût. J’ai décidé de garder un esprit totalement ouvert et je plonge quelques légumes dans le fromage fondu: j’admets, ce n’est pas mauvais du tout!

Voilà comment on partage sa culture dans le nouveau monde.

Lever de soleil sur Naarden
Sunrise in Naarden






Le chat nous aide à ranger les courses
Cat helping with the shopping bag

ENGLISH

Monday, dec. 5th — Rest and cheese fondue


There was a remaining energy of vigilance that we could release last evening, so the night was good and the sleep deep. We have a late breakfast that turns into a copious brunch.

Then, we get out to walk the dogs up the the sea. We are not even by the beach that we turn around, it is already time to go back, the kids are coming back from school. It totally amazes me to see the dogs gently obeying. When I had my Labrador, it would have been impossible to do so. I could just forget any schedule when water was in sight. At that point, he would have enjoyed at least half an hour of bath, even that cold!

Then, we go grocery shopping and I want to see in a clothing shop if I find myself a coat. Bad luck, shops close earlier tonight, it's Saint Nic which is celebrated in Holland.

On the menu tonight: half-and-half cheese fondue. Two different kinds of real genuine swiss cheese that I brought from home in a propportion of 50-50, this is why it’s called «half-half» (duh!).

I have to rectify some erroneous notions that they have about this dish: no, it is not supposed to be eaten with vegetables, only bred and sometimes potatoes, and it is essential to have the ad hoc fondue stove with correct fire to keep it at low fire. Without this, this evening, it is a simple candle, totally ineffective, which pretends to fulfill the delicate function. We must re-heat the fondue on the kitchen stove a couple of times, and even with that, the fondue separated in cheese rubber and liquid, which is Big Shame for a real Swiss person. Never mind, it still has good taste and everybody enjoys it very much. I decide to keep a completely open mind and I even dip some vegetables into the melted cheese: I admit, it's not bad at all!

That is how we share our different cultures in the new world.

dimanche 4 décembre 2016

Intégration

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J’ai fait la fête bien trop tard hier soir, j’étais au-delà de la fatigue. Trop de tout: trop d’énergie, trop de mots dans trop de langues, trop de nourriture, trop d’alcool, trop de bruit, surtout. Seigneur que les Allemands sont bruyants quand ils font la fête. C’est donc épuisée que je me suis couchée, mais il eut été trop facile que la nuit soit complète… Je me suis réveillée entre 3h40 à 4h20 pour assister à de drôles de choses dans mon corps. J’ai senti des vagues d’énergie arriver par le sommet de ma tête et glisser le long de mon corps jusqu’aux pieds, j’ai eu très chaud aux mains pendant plusieurs minutes et mon mental s’est promené comme un cheval fou dans des zones indescriptibles selon un scénario débridé. J’ai collé une étiquette « intégration » sur le processus et je me suis rendormie.

Le matin, il me faut quelques cafés pour retrouver le plein usage de mon cerveau et la capacité de parler avec les copains du petit déjeuner. Marc charrie Mary Beth au sujet du nouveau président de son pays, il improvise un rap qui nous fait hurler de rire. Puis il joue avec des expressions anglaises dont il vient de bien capter la prononciation.$


Nous avons rendez-vous à 11h à l’embarcadère pour une croisière sur le Rhin. Marc propose d’aller marcher sur Königsallee, les Champs-Elysées de Düsseldorf. Nous partons les trois avec Hisako dans un petit froid vif qui mange la peau et par un soleil radieux.C’est effectivement une magnfique avenue avec les boutiques de luxe, puis nous traversons le marché de Noël qui s’éveille.


Maître Merlin est parmi nous.
Master Merlin is among us.

Nous retrouvons le groupe au bord de l’eau. La croisière est tranquille, il n’y a pas grand chose à voir, mais le bercement de l’eau et les boissons réconfortantes nous cajolent doucement. Il fait bon être ensemble.

Retour dans le marché de Noël tout a fait réveillé maintenant et donc bruyant. Sandra nous emmène boire un vin chaud au meilleur endroit de la planète et plus loin, nous dégustons des traditionnels beignets de pomme de terre avec de la purée de pommes. C’est délicieux!

Puis c’est le moment de se séparer, les premiers participants nous quittent pour aller prendre leur avion. On s’embrasse, on se dit que c’était génial, qu’on va refaire, oui, c’est sûr, on sera là pour le prochain événement. Les visages sont rayonnants, les gens souverains. Je sais, je me répète, mais que voulez-vous, je trouve que la vraie vie, c’est ÇA!

Nous sommes de retour à l’hôtel vers 15h, nous avons deux heures pour nous détendre. Je prends encore un bain de reine et je descends dans le lobby rejoindre Mary Berth pour un dernier café avec Hisako et Jorge qui ne prennent l’avion que demain. A 18h, Sandra nous prend en voiture et nous retournons à Amsterdam.

J'ai prêté mes lunettes Van Gogh à Marc
Marc needed glasses to read the map, I lent him my Van Gogh one.











Encore un gag pour Mary Beth
Another teasing Mary Beth






Construits par un fameux architecte dont j'ai oublié le nom
Buildings by famous architect whom I forgot the name







ENGLISH

Sunday December 4th — Integration

I partied far too late last night, I was beyond fatigue. Too much everything: too much energy, too many words in too many languages, too much food, too much alcohol,  and especially too much noise. Gee, the Germans are noisy when they celebrate!

I went to bed, but it would have been too easy to have a complete night sleep... I woke up between 3:40 am and 4:20 am to watch some funny things taking place in my body. I felt waves of energy coming through the top of my head and sliding down to my feet, my hands were hot for several minutes and my mind wandered around like a crazy horse in unexpected areas following a crazy unleashed scenario. I pasted an "integration" label on the process and I went back to sleep.

In the morning, it’s only after several coffees that I could get full use of my brain again and the ability to talk with breakfast buddies. Marc teases Mary Beth about the new president of her country, he improvises a hilarious rap, playings with english expressions he has just caught the right the pronunciation.

We are supposed to meet at 11 am at the pier for a cruise on the Rhine. Marc proposes to walk on Königsallee before, it’s Düsseldorf’s Champs-Elysées. Hisako and I join him and we walk with a radiant sun and a chilly little wind.This is indeed a magnificent avenue with the luxury shops. We then go through the Christmas market that is hardly awakening.

Master Merlin is with us.

We join the group at the riverside. The cruise is quiet, there is nothing much to see, but the roll of the water and the comforting drinks gently cuddle us. It's good to be together.

Back to the Christmas market quite awake now and then noisy. Sandra takes us for a Glüwein (hot wine) at the best place on the planet and then, we eat traditional potato fritters with apple puree. It is delicious!

Then it's time to separate, the first participants leave for the airport. Hugging, kissing, it was so great, amazing, let’s do it again, yes, for sure, we will be there for the next event.  Radiance, sovereinty. I know, I ramble, but what do you want, to me, THIS is real life!

We are back at the hotel around 3 pm, which gives us two hours to relax. After another Queen bath, I join Mary Berth in the lobby for the last coffee with Hisako and Jorge who only fly tomorrow. At 18:00, Sandra and Jonathan pick us up and we drive back to Amsterdam.